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Bibliographie

Herdruk Oprechter Trouw

Le recueil Rear Window and Other Stories (2002) contient un certain nombre de nouvelles écrites en anglais, dont No Kidding présenté ici dans son intégralité.


Vanuit mijn raam gezien En 1964, Henk Romijn Meijer et Elizabeth Mollison, un couple d'écrivains australo-néerlandais, achètent une maison en Dordogne. Ce village français et ses habitants sont dépeints dans son roman le plus connu, Mijn naam is Garrigue, mais aussi dans de nombreuses histoires. En connaisseur de son oeuvre, Gerben Wynia a choisi avec Elizabeth Mollison pour Vanuit mijn raam gezien les plus belles histoires de Bon voyage, Napoléon et Op oude voet. Ce recueil contient en outre des histoires françaises non encore publiées de ce grand maître de l'histoire courte.

"Romijn Meijer écrit sur ces gens imparfaits qui font de leur mieux, même si cela ne marche jamais. «J'écris peut-être à cause d'un étonnement continuel, d'une incrédulité renouvelée à voir que les gens sont ce qu'ils sont,» a-t-il dit une fois. A vrai dire il défie dans ses histoires toutes les règles d'une bonne histoire courte. Il n'y a la plupart du temps pas d'histoire, pas d'intrigue à proprement parler. Pas de temps fort, pas de point culminant, pas de fracas. Les histoires commencent n'importe quand et après quelques dialogues désordonnés, des évènements mineurs et des ricanements ironiques nous font déraper vers le drame."

- ALEID TRIUJENS dans le quotidien " DE VOLKSKRANT "


 

Verhoudingen de Henk Romijn Meijer est un exquis roman un peu vieux jeu sur le désir ardent, dans lequel le poêle ronfle et tout le monde brûle de désir. Verhoudingen [...] sans hésiter un roman émouvant, dans lequel on ne sait pas parfois s'il faut rire ou pleurer devant la souffrance petite et millimétrée que les personnages portent constamment en eux.
- MAX PAM dans le mensuel "HP /DE TIJD"

Henk Romijn Meijer est un 'observateur des petites choses de la vie', constate T. van Deel dans Trouw, mais aussi un styliste brillant, qui mérite d'avoir plus de lecteurs. Tout en finesse, et souvent plein d'humour, tel est ce nouveau roman sur un jeune étudiant qui habite chez une logeuse à Amsterdam-Ouest.
- TROUW

Dehors le monde bruit et s'agite [...] mais à l'intérieur, jamais rien ne pénètre de ce monde extérieur. Ce roman est comme un coffre cadenassé. Exceptionnellement parfois un peu de lumière pénètre à l'intérieur par les fentes et les joints. Alors ce livre devient poignant. C'est ainsi que l'on peut considérer l'ensemble du roman comme une prestation de talent. Achetez ce livre magnifique.
- ARIE STORM dans le journal "HET PAROOL" d'Amsterdam

D'un sujet banal, Henk Romijn Meijer sait en faire un drame amoureux captivant. Avec un langage minimaliste, il montre quelle belle tragédie se cache derrière un bavardage poli.
- DANIËLLE SERDIJN dans "DE VOLKSKRANT"

Derrière des relations distantes et une histoire qui devient progessivement oppressante, se cache une grande tragédie. [...] Les années cinquante, oppressantes et secrètes, jouent le rôle principal[…]. De ce caractère oppressant et enfermant du temps, l'écrivain en donne une forme parfaite avec cette pension étouffante d'Amsterdam-Ouest et ses appartements contigus en location, où vivent les deux personnages principaux. [..] Cette anglophilie n'est pas étrangère à cet écrivain qui fait grand cas des auteurs anglo-américains. Rempli d'humour comme il est, sa lecture est un petit bonheur. […] un humour distancié comme signature de cet écrivain qui a déjà montré auparavant sa fascination pour les relations humaines. [...] Alors que se fait jour dans le monde entier une nouvelle sorte de pruderie, Verhoudingen n'est pas un livre sur les années cinquante, mais une histoire bien actuelle sur l'émancipation.
- DAGBLAD DE LIMBURGER


omslag Alle Verhalen Dans Alle verhalen tot nu toe sont réunies pour la première fois toutes les nouvelles de Henk Romijn Meijer dans un seul tome. Que ce soit sur les écoliers à Melbourne, les intellectuels et les artistes d'Amsterdam, sur des écrivains en excursion en Groningue, ou sur les paysans et les chiens de la campagne française — Romijn Meijer les observe avec humour, et en même temps avec le léger recul pour lequel il est connu. Ses nouvelles oscillent de manière élégante entre la satire et la mélancolie, qui se rejoignent chez Romijn Meijer de telle sorte qu'elles sont presque impossible à distinguer. Au sein de la littérature néerlandaise d'après-guerre, marquée par le calvinisme et le malheur, il prend de ce fait une place particulière.
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Omslag Op oude voet Op oude voet, le nouveau recueil d'histoires de Henk Romijn Meijer, se passe aux Pays-Bas, à New York et en Dordogne, la région qui occupe une place centrale dans Bon voyage, Napoléon paru en 1976, dont le critique Wam de Moor a encore fait l'éloge récemment en ces termes "ce splendide recueil d'histoires de la vie de tout un village". Dans le village du livre, Henriette est désormais dans les dernières années de sa vie. Le passage d'un petit cirque minable et l'apparition d'un guitariste russe créent l'émoi. D'autres histoires ont un caractère plus fort. Une très vieille dame noble fait involontairement allusion à son passé douteux durant la guerre et deux vieilles amies très âgées célèbrent en chantant une chanson de Bertold Brecht d'une voix chevrotante l'anniversaire d'un époux décédé. Dans les nouvelles hors de France, les personnages principaux ont aussi un mal-être social, comme le musicien de jazz hollandais qui désenchante lorsqu'il tombe sur la vérité, ou la femme maniaque qui est persuadée avoir gagné le premier prix de la loterie. Dans Op oude voet l'humour et la mélancolie se mélangent si intimement qu'ils en deviennent indiscernables.

Omslag Oprechter Trouw Arnold Heumakers dans le quotidien NRC Handelsblad : Dans Oprechter trouw, il est question (le titre laisse guère place au doute) d'un mariage, un mariage des plus non-conventionnels qui soit, vu que les deux conjoints se sont séparés depuis plus de 25 ans. Ils vivent toujours dans la même maison, près du parc Sarphati à Amsterdam. Barend Fijnvandraat, 84 ans, et Hetty, de six ans plus jeune, n'ont jamais pu s'éloigner l'un de l'autre, et le lecteur va se régaler des aventures liées à cette situation tout au long des 400 pages. "Aucune eau ne peut éteindre ce feu", telle pourrait être la devise de ce roman qui se compose d'une longue série de scènes de "ménage" de ces deux personnes âgées pleines d'énergie pour leurs chamailleries réciproques. C'est surtout sur Barend, raconteur de métier, (tout indique d'ailleurs qu'il ne sait pas toujours ce qu'il deviendra) que l'âge ne semble pas avoir de prise. "On peut être vieux en étant encore jeune", pense Barend, et c'est pourquoi il est resté à son âge aussi jeune, au désespoir d'Hetty, qui ne peut s'habituer aux nombreuses bonnes amies avec lesquelles Barend remplit ses pensées, ses conversations et son lit. Elle n'y comprend rien à 'ce bonhomme', s'écrie-t-elle à tout bout de champ, quand il la fait tourner une fois de plus en bourrique. Hetty ne peut plus rien supporter de Barend. Il semble que ses taquineries et ses harcèlements, en parallèle avec son intérêt jamais démenti pour les vendeuses d'Hema et tout ce qui porte un jupon, constituent l'essentiel de son emploi du temps, tout au moins quand il ne travaille pas à une nouvelle version de l'amant de lady Chatterley. Les vexations, généralement gentilles, qu'il inflige, et l'incompréhension qu'elle éprouve vis à vis de ce qui l'anime aujourd'hui, déterminent le rythme de cette Comédie des erreurs, dont Willemien, la meilleure amie de Hetty trahit le secret quand elle dit : 'On peut penser que c'est une sorte d'amour'.

omslag Hartstocht Le titre de la nouvelle Hartstocht de ce recueil est dominé par la passion qui peut conduire à l'amour, sans d'ailleurs la garantie de le garder.
Dans d'autres nouvelles, la passion joue de mauvais tours à certains personnages inhabituels : la passion pour la possession d'armes ou la fabrication de postes-radios, ou le désir passionné d'avoir le dernier mot. Dans Esther, une histoire de guerre qui se passe à la Libération, une domestique s'amourache d'un soldat anglais qui veut se marier avec elle. Toute à sa passion, elle suit des cours de langue anglaise, mais une fois en Angleterre elle découvre que son fiancé lui a caché quelque chose.
Non moins déprimante est l'histoire Van dingen die voorbijgaan, qui décrit la fin d'un chien et sa longue journée d'agonie.

Bert Kuipers dans le quotidien régional IJmuider Courant : Henk Romijn Meijer est un fin connaisseur de la littérature anglo-saxonne et c'est pourquoi je pense qu'il s'est inspiré du savoir-faire des praticiens par excellence du shorty-story : John Cheever et Raymond Carver. Le titre de la nouvelle me fait un peu penser à What We Talk About When We Talk About Love de ce dernier écrivain. Quoiqu'il en soit, Romijn Meijer possède sa propre thématique, même si l'influence américaine est clairement identifiable.


omslag De Prijs per Vel Doeschka Meijsing dans l'hebdomadaire Elsevier à propos de De prijs per vel : Un des plus ennuyeux personnage que peut choisir un écrivain comme personnage principal est celui d'un écrivain. Qu'en a donc à faire un lecteur des difficultés qu'a un écrivain ? De la manière dont il est reclus et enchaîné à sa table de travail ? De la manière dont il se débat avec des questions existentielles ? De prijs per vel de Henk Romijn Meijer explore le métier d'écrivain, mais en faisant exception aux principes exposés ci-dessus.[...] Le lecteur aurait délaissé son livre depuis longtemps, si l'écrivain, par son style − la construction remarquable des dialogues −, par son analyse intelligente, mais avant tout par son amour pour ce qui est bien et précieux en littérature, n'avait pas donné la priorité au lecteur. De prijs per vel est un livre audacieux sur le petit monde de la littérature. C'est un livre divertissant, parce que Romijn Meijer est en colère, et qu'il sait aussi bien écrire.
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omslag De Amerikaantjes Willem Kuipers dans Volkskrant : Romijn Meijer a écrit aujourd'hui une histoire, qui est plus longue et de ce fait on peut lui donner l'appellation de "nouvelle". Tout cette typicité qui relèverait en règle générale du hasard, chez Meijer, elle frappe par sa perfection. De Amerikaantjes − le titre a quelque chose de mignon et de perfide qui correspond bien au texte du livre − c'est une preuve de sa maîtrise dans ce genre littéraire encore peu pratiqué. Aujourd'hui, la plupart du temps, n'importe quelle histoire qui sort un tant soit peu de l'ordinaire est baptisée "nouvelle", mais ce genre ne se définit pas seulement par la longueur du texte ; une nouvelle comprend un développement assez complexe. C'est bien le cas dans De Amerikaantjes. La narration est d'une simplicité resplendissante. Un ménage d'Américains d'un certain âge, amis d'un couple d'Amsterdam, qui possède une petite maison dans une région tranquille de la France, se met en devoir de s'établir aussi durant les mois d'été dans cette région. "Tony a besoin d'un projet." C'est ainsi que cela commence, il n'est pas possible de faire plus concis et plus américain. Mais allez voir ce qui ressort de ce "projet".

Omslag Een blauwe golf aan de kust Henk Romijn Meijer interviewé par Bert Vuijsje (Volkskrant, décembre 1986)  à propos de Een blauw golf aan de kust : Pour ma part, je qualifierais mon livre comme une autobiographie vue à travers le jazz. Ce n'est pas une critique de jazz, ni une histoire du jazz, c'est une tentative de retrouver un peu de l'enthousiasme qui vous a animé dans le temps. Les premières expériences, l'émoi que l'on ressent quand on entend cela pour la première fois et celui que l'on a quand on commence à se rendre lentement compte − que c'est envolé, que cela ne reviendra pas. Par l'écriture, on peut essayer de retrouver quelque chose de cela. C'est lié aux souvenirs des gens qui avaient ces disques. Ce sont toujours des gars plus âgés, qui t'intimidaient et dont tu dépendais parce qu'ils sont simplement plus agés et qu'ils possèdent des disques, qu'ils te font des crasses, qu'ils te piquent ton fric, qu'ils t'escroquent etc... J'éprouve aussi cela avec les 78 tours, que je préfère vraiment aux 33 tours. Ressortir ainsi un bon vieux West End Blues et regarder le label du disque, c'est une expérience émouvante. Je les passe de préférence sur mon ancien gramophone La Voix de son Maître. On pourrait les jouer sur une platine tourne-disque, je le sais bien, mais alors on perd quelque chose en sonorité. [...] L'ambiance compte tellement pour moi, qu'un petit souffle ne constitue pas vraiment un manque de qualité. Cela rend un son de qualité aussi je renonce aux CD. Cela nous ramène aux désirs que j'avais autrefois. J'ai voulu écouter les disques de mes onze ans. C'est certainement une manière de se réapproprier sa jeunesse.
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Omslag Mijn naam is Garrigue Avec Mijn naam is Garrigue Henk Romijn Meijer s'adresse en 1983 à un large public. Ce livre inaugure un nouveau genre dans la littérature néerlandaise : la faction. Par sa forme et son style, c'est un roman psychologique, par son intrigue un thriller, mais basé sur des faits réels.

Aad Nuis dans Intermagazine : Mijn naam is Garrigue est la reconstitution d'un empoisonnement en 1874, mais plus encore un roman sur des relations humaines empoisonnées. L'écrivain s'est basé sur les 1200 feuillets écrits serrés qui constituaient le dossier de l'affaire judiciaire, et il assure dans son introduction que tous les faits décrits et relatés se sont réellement passés. En d'autres termes, c'est le premier exemple néerlandais d'un genre connu en Amérique à travers Capote et Mailer : la ′non-fiction′.
A la différence de ce que l'on trouve chez les auteurs américains, le coupable reste inconnu et omis, de telle sorte que Romijn Meijer peut utiliser cette question comme un élément dans l'intrigue, mais cet élément n'est à proprement parler pas important. En fait ce dossier avec ses feuillets ouvre une trappe par laquelle l'envers douloureux de l'idylle villageoise devient visible. Indubitablement ce n'est pas la vérité sur cette mort qui en ressort, mais la vérité sur une petite communauté villageoise.


omslag Stampende Mussen Le recueil Stampende mussen comprend deux nouvelles et quatre histoires courtes. C'est un recueil très varié par la diversité des situations et des caractères. Les histoires se passent dans le quartier noir de New Haven, mais aussi à Anvers et Amsterdam, entouré de noirs, de musiciens de jazz, d'artistes, de vieilles dames, d'étudiants un peu toqués, et de drogués de toute sorte.
Dans Stampende mussen le côté satirique de Henk Romijn Meijer ressort autant que le penchant mélancolique ; dans toutes les situations, il observe et décrit les personnages et les évènements avec la légère distance qui lui est propre.
Avec ce recueil Henk Romijn Meijer prouve qu'il peut être reconnu comme le plus captivant et le plus habile des écrivains néerlandais d'histoires courtes.

Tom van Deel écrit dans "Vrij Nederland" : Un esprit d'observation pour les petits bavardages ordinaires, pour des évènements qui ne sont que peu spectaculaires, mais dans lesquels malgré tout, pour ainsi dire superficiellement, quelque chose en ressort que l'on peut qualifier d'exemplaire ou de symbolique.

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Omslag Misverstane huurders Les essais littéraires de Henk Romijn Meijer témoignent de choix littéraires personnels, de découvertes personnelles. Ils sont le contraire 'd'un inventaire' ou 'd'une critique'. Si Henk Romijn Meijer écrit maintenant sur Vonnegut ou Updike, rompt une lance pour Malamud ou Delmore Schwartz, il étudie surtout le processus créatif. Ses analyses des oeuvres littéraires et ses entretiens avec des écrivains révèlent des choses essentielles sur leurs méthodes de travail et leurs objectifs.

Dans le recueil Misverstane huurders - le titre renvoit au roman De huurders de Bernard Malamud, d'après Henk Romijn Meijer mal compris par la critique - il rassemble des observations sur quantité d'auteurs modernes, anglais et américains, comme Malamud, Vonnegut, Updike, Bellow, Roth, Auden, Sylvia Plath, comme Alison Lurie, Flannery O'Connor, et Marianne Moore.


Omslag Bon Voygae, Napoléon A. Alberts dans le magazine Hollands Diep : Entouré par les collines, quelque part entre Souillac, Payrac et Gourdon, existe un petit village que Henk Romijn Meijer a nommé La Coutonnade. Tout cela pour dire que cela existe vraiment, parce que les gens sont vivants dans les histoires villageoises de Meijer, comme cela s'entend dans cette région, les hommes, les femmes, les enfants et les employés. Nous rencontrons un homme : "Il se mit à rire, parce qu'il riait toujours...". Une femme, qui est toujours pragmatique : " Payez à l'avance et en espèces, sinon bon voyage, Napoléon !" Un enfant sur un terrain, où l'on joue aux boules : "Yvette, une gringalette de 4 ans, était assise sur son derrière dans le sable". Un brigadier de gendarmerie, qui ne met presque jamais d'amendes, mais qui est envoyé par ceux de Souillac : "Nous ne ferons jamais un procès-verbal pour cela alors que l'on vient juste de changer la signalisation. Nous mettrons peut-être un avertissement." L'écrivain et son épouse viennent depuis des années dans ce village de Dordogne. Ils en parcourent beaucoup les environs. Ils connaissent les gens, leurs qualités et leurs défauts. Ils vont aux champignons ; on leur offre à boire ; ils assistent aux enterrements ; ils échangent des cadeaux ; ils entendent parler du partage des héritages. Ce sont des histoires vraies aux deux sens du terme. Tout d'abord, parce qu'elles reflètent de cette façon une vérité comme cela s'entend : quelque chose avec la force d'un cliché issu d'une mémoire photographique. Et ensuite, parce que la perception est convertie en des mots et des phrases qui font une description de l'ensemble aussi claire et évidente que cela est possible. Et c'est particulièrement réussi.
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omslag Tweede druk Tout comme dans ses ouvrages antérieurs, dans Tweede Druk Henk Romijn Meijer porte dans ses histoires un regard plein de désillusion sur l'espèce humaine. Dans Onder schoolkinderen, il décrit sur un ton désabusé, mais avec l'humour indispensable, les aventures d'un jeune enseignant néerlandais dans une école australienne. La vie à l'école semble se passer dans une sorte de monde infernal.

Dans Duivels oorkussen, il donne une description opressante du manque de communication dans la salle d'un hôpital d'Amsterdam. Henk Romijn Meijer montre sans pathos mais avec l'oeil pour les "indiscernables nuances dans lesquelles se concentre une part de la vérité humaine" (Huug Kaleis) la désillusion sous-jacente à la vie, là et ailleurs.


omslag Bang weer

Lors de la sortie de Bang Weer en 1975, les critiques ont réagi avec enthousiasme. Paul van 't Veer écrit dans le quotidien Het Parool que ces histoires font partie, sans aucun doute, de "la crème de la prose néerlandaise". Ab Visser trouvait que Bang weer "pouvait être compté au nombre des plus captivants recueils d'histoires courtes parus ces dernières années", et Gerrit Komrij rapportait que le recueil "Dieu merci" se démarquait par sa discrétion.

Dans les quatre histoires qui sont réunies dans ce recueil, des gens s'effacent continuellement de la vie. Ils meurent et laissent l'autre se perdre derrière, ils se perdent eux-mêmes, s'égarent dans une métropole, déménagent en mettant la clef sous la porte, vraisemblablement pour éviter un scandale, ou se réfugier dans une bulle privée dans laquelle même un psychiatre ne sera pas admis.

Aussi sombre que puisse paraître cette thématique, il y a toujours dans ces histoires, écrites avec un raffinement extrème, la présence d'un humour étonnant qui relativise le tragique des individus et le rend supportable.

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Omslag Onder schoolkinderen Les quatre histoires dans Onder schoolkinderen forment un ensemble par le lieu et l'environnement où elles se passent : Melbourne en Australie, là où Henk Romijn Meijer a enseigné un certain temps, et l'ambiance maussade de l'école qui l'a personnellement affecté. Un bâtiment d'école totalement insipide, dans lequel un directeur d'école quelque peu négligent tient le sceptre et le bâton ; un petit groupe soit-disant d'enseignants consacre son énergie à des fins pédagogiques ou tue le temps dans le saint des saints, la salle des profs.
Triste et amusant, critique mais avec une ironie pleine d'humanité, Henk Romijn Meijer expose les vicissitudes de cette communauté pédagogique, où les relations sont plus basées sur le soupçon et la rumeur que sur la vérité, et où les uns et les autres vivent stressés, dans un état de "malaise désespéré".

Wam de Moor écrit à ce propos dans le Arnhemse Courant :
Romijn Meijer, à partir de toutes sortes de petites choses, de petites histoires, de scènes de classe, de dialogues magistraux, a saisi l'art de brosser un panorama captivant. Qu'il n'en ait pas fait un roman est plus ou moins compréhensible. Dans les histoires, le narrateur est photographe, spectateur. Parfois il se manifeste un instant, mais il n'est clairement pas du genre à s'impliquer.

Omslag Het kwartet Dans les rapports entre musiciens existent la jalousie, la rancune, l'infidélité, oui "l'adultère", comme dans toutes relations humaines, c'est ce qui ressort de ce roman. Mais il apparaît aussi qu'un musicien amateur ne peut pas et ne doit pas exprimer ses états d'âme, parce qu'il ne peut pas faire d'objection à ce que le violoncelliste et le premier violon quittent son quatuor à tout instant pour jouer dans un autre quatuor. C'est ainsi que le second violon doit refouler ses états d'âme. Ce n'est qu'à la fin du roman que la tension accumulée se relache, quand le second violon découvre que tout était différent de ce qu'il pensait. "Pendant un an, derrière son dos, ils l'avaient abusé, de la manière la plus dégueulasse que l'on puisse imaginer." Het kwartet est un exemple réussi d'un extraordinaire phénomène de roman musical. J'ai trouvé en le relisant que c'était encore plus beau que le souvenir que j'en avais. [...]

De la postface de Romijn Meijer, il ressort que ce roman est autobiographique, et qu'il occupait lui-même la place de deuxième violon dans le quatuor. Sachant cela on n'en aura que plus d'admiration pour la manière réservée dont il décrit son propre rôle dans ce drame étudiant.

Maarten 't Hart dans le quotidien NRC Handelsblad


omslag Rear Window Provenant de diverses collections, les dix histoires qui constituent Rear Window and Other Stories couvrent plus de quarante ans de narrations. Ecrites à l'origine en néerlandais, elles rassemblent des sujets allant de la libération par les troupes canadiennes de Zwolle, la ville natale de l'auteur, à ce que l'on peut observer depuis la fenêtre d'un gratte-ciel de New-York. Tandis que la New York de Consternation n'est qu'un rêve de gamin émanant du 'vrai swing American' joué par des musiciens hollandais juste après-guerre, la ville (comme c'était avant le 9 septembre 2001) a pris une apparence concrète dans Rear Window.
Situées en Hollande, en Australie, en Angleterre, en France et aux Etats-Unis, les histoires couvrent un éventail de sujets et comprennent des personnages variés - ordinaires ou originaux. Ils ont presque tous la particularité d'être brouillés avec la société dans laquelle ils sont amenés à vivre. - Lire la nouvelle No Kidding
A Melbourne, en Australie, un enseignant rebelle apprend le français à des enfants également rebelles. Un musicien de jazz insouciant s'achète une magnifique guitare comme pour oublier que sa manière de jouer n'est plus prisée depuis longtemps. Une femme maniaco-dépressive s'identifie à Emily Dickinson à un tel point qu'elle est irrémédiablemnt perdue pour la société. La promesse d'une vie meilleure pour une serveuse est cruellement compromise. No Kidding reflète les joies et les souffrances d'avoir - ou de ne pas avoir - d'enfants. Un musicien de jazz tête en l'air et bien-pensant commet une erreur de jugement tragique et reçoit une leçon d'humilité. Dans un lapsus, une vieille femme laisse transparaître un aperçu de son passé douteux.
Rear Window est le premier ouvrage de Henk Romijn Meijer à paraître en anglais. Six de ces histoires avaient été publiées auparavant dans la revue The Threepenny Review de Wendy Lesser.

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